13 décembre 2011

Mardi 13 décembre 2011 Belém

Je suis malade depuis mon arrivée à Belém (Suzanne : je sympathise). C’est le souvenir tangible et ironique que laisse le bateau à quelques-uns de ses passagers… À côté de l’hôtel, il y a justement l’agence qui m’a vendu le billet pour la croisière (billet posté de Paris!), alors je me suis arrêté pour les causer. La préposée m’a demandé si j’avais bu de l’eau de la distributrice sur le bateau. Évidemment! J’avais apporté des bouteilles d’eau, mais ça s’épuise rapidement et naïvement, je m’imaginais que l’eau d’une distributrice serait potable. Elle l’est, probablement davantage pour les locaux habitués à ces virus et microbes depuis leur plus tendre enfance. Un jour, peut-être, un employé de l’agence possédant une parcelle de professionnalisme songera-t-il à transmettre quelques mises en garde aux clients, ne serait-ce que pour prouver que l’évolution de la race humaine n’est pas encore arrivée à son terme.

Heureusement, ce n’est pas le souvenir que je garderai de ces cinq jours : depuis toujours, on connait cette image d’un immense Christ, les bras en croix sur une colline à Rio de Janeiro et on a tous notre petite idée de ce qu’est le fleuve Amazone. Moi aussi j’ai toujours cru en leur existence, mais sans avoir jamais ressenti le besoin d’aller constater de visu. Pourtant, quand je suis monté au pied de cette statue l’an dernier, et cette année encore en regardant défiler l’Amazone – surtout dans ces conditions que je qualifierais de folkloriques, je dois dire que ça donne une petite émotion et nous rappelle que la vie réserve bien des surprises, de toutes sortes.

Bref, je n’ai pas beaucoup profité de la ville de Belém. Je me suis promené dans le marché près du port, j’ai visité un musée, j’ai bu une eau de coco – il paraît que c’est bon, dans mon cas. Heureusement que l’hôtel est sympathique ici. Il est tenu par un Marseillais qui fait resto aussi. Ce soir, j’ai retrouvé un peu d’appétit grâce à une petite coquille Saint-Jacques et un verre de vin. Pour être certain que j’allais mieux, j’ai aussi pris une crème brûlée et un café. Peut-être que je voulais faire une grimace à la bouffe du bateau, à l’opposé du moindre raffinement.

Je viens de réserver mon vol et hôtel pour la prochaine destination : Fortaleza – une ville genre Miami, un peu BCBG où je ne resterai que trois jours.

 (Désolé pour les pubs qui apparaissent - c'est le prix de la gratuité).

Comments

[Fleur de Macadam]

Robert,
Je suis certaine que la crème brulée est excellent contre l'eau de la distributrice sur un bateau qui navigue sur un fleuve 2 couleurs. Mais je pense comme les autres que tu devrais t'en tenir à l'alcool. Comme je peux voir tu es parti comme sur nowhere car tu achètes tes billets en cours de route. De plus, à part la pluie tu ne nous dit pas s'il fait chaud ou froid en Amazonie à ce temps ci de l'année.
Je continue de te suivre
Bonne route

[suzanne tasoeur]

Robert,
Côté microbe et bactérie là tu jases avec une connaissante. Dans mon cas, après 2 shots d'antibi, le système immunitaire affaibli et la régularité plutôt disons assez déséquilibré...le reour à l'alimentation normale doit se faire progressivement. Pas trop de produits laitiers..manger ce dont tu as envie et boire pour oublier! Comme tu as l'air de voir de ben belles choses...bois pas trop pour ben en profiter bout de viarge!

[Parasol]

Bonsoir Diane,

Justement, j'ai picolé un peu ce soir. Tu verras dans le prochain « numéro »...

D'ailleurs, je me sens de mieux en mieux!

[Diane]

Salut Robert,
Tiens-t'en donc au vin et deviens alcoolique pour le temps du voyage. D'ailleurs, Pasteur disait que le vin est la boisson la plus hygiénique, plus que l'eau ou le lait.
En tout cas, au moins avec les microbes que tu as ingurgités, te voilà un peu plus brésilien. Ça te facilitera les conquêtes. Faut voir le bon côté des choses.
À bientôt,
Diane